Connue pour sa richesse en protéines végétales, la spiruline est une micro-algue douce bienfaisante. Cet aliment entre dans la composition de beaucoup de médicaments et de remèdes de grand-mère. Sa remarquable couleur bleu-vert est due à sa substance active, à savoir : la phycocyanine. Depuis plusieurs années, des chercheurs consacrent des travaux à cette molécule consommable sous forme liquide. Les bienfaits de la phycocyanine sont nombreux. En voici 6 !
Le soulagement des inflammations
La phycocyanine a des propriétés qui lui permettent de lutter contre les inflammations. C’est ce qu’il ressort de l’étude réalisée par un collège de scientifiques dont Xing-Qi Bao et Fang Chen. En réalité, cette substance parvient à bloquer le fonctionnement des cyclooxygénases (COX-2). Ces derniers sont des enzymes qui provoquent les états inflammatoires. En effet, la phycocyanine est un remède contre les maladies inflammatoires telles que le rhumatisme, la colique ulcéreuse, le psoriasis, la maladie de Crohn, …
Le blocage des radicaux libres
Les radicaux libres sont naturellement générés par l’organisme, mais en abondance leur action lui est nuisible. Au nombre des effets de ces agents oxydants, nous avons l’accélération du vieillissement, la détérioration des cellules, l’accroissement des risques de maladies neuro-dégénératives, cardiologiques, etc. Selon des études comme celle réalisée en 1998 par le groupe de chercheurs composé de C. Romay et de J. Armesto entre autres, la phycocyanine lutte contre l’oxydation des matières grasses dans le corps. Elle s’attaque essentiellement à trois espèces radicalaires que sont le radical hydroxyde (HO), le radical alkoxyle (RO) et l’anion superoxyde (O2). Ainsi, la phycocyanine a un impact plus important sur les radicaux libres que les vitamines C et E connues pour ces fonctions.
L’action antidiabétique
Les vertus de la phycocyanine sont de nature à lui permettre de combattre le diabète de type 2 d’après bien des études qui ont été consacrées au sujet. Il est démontré que la phycocyanine participe à la réduction du taux de mauvais cholestérol, du taux de sucre dans le sang… Parallèlement, elle élève la sensibilité du patient à l’insuline et améliore la résistance insulinique. La substance agit à plusieurs niveaux pour combattre résolument les facteurs déclenchant le diabète. Par exemple, la phycocyanine intervient aussi dans la production du glucokinase, une enzyme utile dans la transformation du glucose dans l’organisme.
L’amélioration du microbiote intestinal
Une fois consommée, la phycocyanine s’implique dans le fonctionnement du microbiote intestinal (ou de la flore intestinale). Le but est d’améliorer la santé intestinale et d’éviter les troubles à ce niveau. Sa fonction est d’augmenter la quantité de probiotiques, de bactéries, d’acides gras à chaînes courtes, etc. Par conséquent, la flore intestinale est renforcée pour affronter et éliminer les agents pathogènes.
La lutte contre les cancers
Suite à des travaux scientifiques, la phycocyanine s’est avérée intéressante pour accompagner le traitement des cancers. Cette molécule a la capacité pour bloquer la multiplication des cellules cancéreuses. Pour ce faire, la phycocyanine déclenche la mort cellulaire programmée (apoptose) ainsi que le nettoyage et la régénération cellulaires (autophagie). La molécule interagit avec des protéines, gènes et enzymes pour éliminer les cellules cancéreuses qui résistent à la chimiothérapie.
La réduction des allergies
Les allergies sont des réactions immunitaires de l’organisme lorsqu’il est visité par des corps étrangers. Parfois, elles sont excessives et méritent d’être régulées. Des travaux scientifiques réalisés par des chercheurs comme Chinami Nemoto-Kawamura et son équipe prouvent que la phycocyanine joue un rôle d’immuno-modulateur.
Autrement dit, cette substance se charge de la régulation des réponses immunitaires dans certaines situations. Pour ce faire, la phycocyanine stimule la production d’anticorps immunoglobulines A (igA) en prenant le soin de réduire le taux d’anticorps igG1 et igE. Or, ce sont ces derniers qui, produits en excès pendant les réactions allergiques, provoquent les inconforts. Les travaux sur la phycocyanine se poursuivent. La molécule n’a donc pas encore livré tous ses secrets.